Dans cette période de crise sanitaire et économique, les gouvernements ont privilégié des mesures massives et non ciblées de soutien aux entreprises, en particulier en termes de trésorerie.
Quand l’activité économique pourra reprendre, un plan de sortie de crise sera nécessaire. Il devra intégrer les préoccupations environnementales, et plus généralement de soutenabilité. (France Stratégie Alumni)
Ce sera aussi l’occasion de questionner la cohérence de nos politiques d’investissement et d’innovation, afin de ne pas répliquer les plans de relance pratiqués ces dernières décennies (concrètement, par exemple, éviter de subventionner à cette occasion l’achat de véhicules thermiques ou conditionner le soutien au transport aérien au paiement au juste prix de ses émissions de carbone).
Dans cette période de crise sanitaire sans précédent, toutes les Régions se sont mobilisées, en créant de façon spontanée des cellules de crise, pilotées par les agences de développement économique, qui assurent une veille pour les entreprises et regroupent tous les acteurs susceptibles les accompagner.
Il sera essentiel que toutes les Régions maintiennent ces cellules de crise, après la fin du confinement, afin de soutenir le redémarrage des entreprises et éviter un maximum de faillites.
Le sujet de la cohérence de nos politiques d’investissement et d’innovation, devra devenir une réalité, l’heure sera à la modestie et au dialogue, pour mettre en place une nouvelle orientation politique.
Il faudra repartir des territoires car c’est là que tout se joue, pour réduire la « dichotomie » entre lemonde politique et le monde économiqueportée par une technostructure complètement déconnectée des réalités quotidiennes du monde économique.
Depuis cinquante ans, le fossé s’est creusé au rythme de la dette, qui asphyxie notre économie et alimente aujourd’hui le mécontentement des français, qui chaque jour par leur travail, contribuent aux « richesses » de notre Pays.
Le mouvement des « gilets jaunes » en a été le révélateur de l’ampleur des fractures de notre société.
Nos élus doivent développer leur empathie et leur écoute active, pour prendre en compte la question des déplacements dans les zones rurales, investir à nouveau dans le transport ferroviaire, lancer un programme d’isolation des bâtiments, voilà des réponses concrètes à apporter aux plus modestes.
Tous les élus de notre Pays doivent entendre « cette juste part de colère », ils doivent tous faire preuve de « subsidiarité » pour se donner les moyens de concrétiser ces nouvelles politiques, qu’il faudrait coupler à un grand plan d’investissement Européen.
Pour assurer la cohérence de ces nouvelles politiques publiques, il est nécessaire de construire un consensus aussi large que possible avec le monde économique, avec un ancrage fort dans tous les territoires.
Tous les chefs d’entreprise responsables savent qu’économiquement, le climat nous oblige à réviser nos modes de production et de consommation.
Pour assurer la transition énergétique, il faut rappeler que « La loi NOTRe » (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) a confié de nouvelles compétences aux Régions. La loi renforce le rôle de la Région en matière de « Développement économique », et dans ce cadre devrait soutenir les « TPE, PME, ETI» en s’appuyant sur le « SRDE-II » (Schéma Régional de Développement Économique d’Innovation et d’Internationalisation) qui fixe les orientations pour 5 ans.
Elle a également en charge l’« Aménagement durable des territoires » au travers du « SRADDET » (Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalite des Territoires).
Le cadre étant fixé par la loi, il appartient maintenant à tous les acteurs Politiques et Économiques d’utiliser ces « Schémas Régionaux » pour créer et développer les « Les Écosystèmes Régionaux » dédiés à la transition énergétique.
C’est bien en mettant en interaction et dans la subsidiarité, les deux mondes POLITIQUE et ÉCONOMIQUE que nous réduirons les fractures dans les territoires, avec comme fil conducteur un dialogue qui doit être plus que jamais : constructif.